Couverture-L'Atelier-6.2-2014

Si la transmission connaît des formes libres et spontanées, si elle est parfois régulée ou codifiée, il lui arrive aussi bien souvent de chercher sa voie. Dans le champ du savoir (ou, singulièrement, là où le savoir est interrogé – par la philosophie ou la psychanalyse notamment), dans le domaine de la culture, des arts et de la littérature, la transmission ne manque pas de revenir sous forme de question : comment cela (se) passe-t-il ? Comment faire en sorte que cela passe ? Volonté d’œuvrer contre l’oubli pour que subsiste une mémoire, engagement à faire acte de témoignage, la transmission peut inversement prendre la mesure d’une perte irrévocable ou d’une impossibilité fondamentale à dire l’événement original qui inscrit l’écriture dans le jeu de la dissémination. En interrogeant la transmission dans ses pratiques, mais aussi dans ses tentatives de se raconter ou de se représenter, nous proposons de nous pencher sur les différentes modalités d’un passage qui compose avec le vide, négocie les transitions ou se joue des écarts.

— Numéro coordonné par Marie Laniel et Pascale Tollance

Publiée: 2014-12-19